Cette ferme située à la rue Cortembos au beau milieu des champs a une empreinte bien marquée par la famille Peeters. En effet, Arthur Peeters fut le premier de la famille à occuper les lieux. Son frère Roger lui succéda. Aujourd’hui, Sylvain, fils de Roger, occupe fièrement les lieux. D’un point de vue historique, on ne possède que très peu de documents.
Notre historien local, Benoît Hautenauve, m’a signalé que Charles Friart avait écrit en son temps et cela avait été repris dans la revue éditée par le Cercle d’Histoire Léon Mabille : la maison porte le blason millésimé 1736 de l’abbé Guillaume Fossez (1726-1747) avec sa devise « Recto ».
La grange présente le blason daté « 1753 » de l’abbé Gibert Meurand, avec sa devise « Concordier ». La cense appartint à l’abbaye jusqu’à la révolution. Elle s’étendait en 1693 sur quarante bonniers et neuf journels. Les censiers les plus connus furent : Philippe Piermant (1593), Nicolas de Houve (1634) puis son neveu, Pierre Gharitte et les descendants de celui-ci, Philippe-Antoine et Maximilien. Lors de la vente des biens nationaux à la révolution, la cense de la Hayette passa aux mains de plusieurs acheteurs qui la revendirent en 1803 au Prince de Croÿ-Solre.
Cela fait maintenant une petite dizaine d’années que Sylvain Peeters et son épouse Cristel Noppe sont devenus propriétaires de la ferme. L’exploitation fonctionne sur une centaine d’hectares.
On y pratique les cultures traditionnelles comme le froment, le maïs et les betteraves. L’entreprise familiale est centrée sur les produits laitiers. Chaque jour, une centaine de vaches donnent le meilleur de leur lait. Les heures de la traite sont fixées à 6h00 et 17h00.
Cristel a suivi une formation pour la abrication du fromage à la ferme pilote d’Ath (ferme pilote reliée à l’école d’agriculture).
Depuis le mois de juin, un magasin a ouvert ses portes à l’entrée de l’exploitation. On peut y acheter du lait, du yaourt, du fromage blanc et ses dérivés : fines herbes et boulettes apéritives, de la crème glacée à différents parfums traditionnels et de la crème-dessert. Le fromage à pâte dure nature et épices peut faire le plaisir des palais affinés. Cristel ne recule devant rien puisqu’elle s’adonne au jardinage. Elle peut ainsi vous proposer des légumes du jardin : surplus de sa production personnelle.
Le futur projet de Cristel est de réaliser des bûches glacées pour les fêtes de fin d’année. Si vous voulez acheter les produits du terroir, vous pouvez vous rendre à la ferme quand cela vous est possible. Cristel est quasiment là tout le temps. Ce n’est pas au Roeulx que l’on mourra de faim.
Patrick Renaux