Bernard nous décrit le monument aux victimes de la guerre à Mignault

Bernard nous décrit le monument aux victimes de la Grande Guerre. Le monument aux morts de Mignault, inauguré en 1926, est pour le moins original si pas unique ! Orienté vers l’Allemagne, il exprime l’arrogance et l’insolence sinon toute l’antipathie que portaient nos aïeux à l’encontre de l’envahisseur germanique.
En outre, la plupart des rues du village portent le nom de Mignaultois déportés ou combattants tombés au champ d’honneur.
Mais… l’avez-vous remarqué ce gamin en arrière plan qui étend ses bras et forme une croix ? Quelle idée saugrenue a bien pu lui passer par la tête ?

Renée évoque la rue de la Place à Gottignies

Renée évoque la rue de la Place à Gottignies, endroit qu’elle connaît bien puisqu’elle y habite encore. On y trouvait une forge, le café du Maïeur, un certain Oscar Desenfans. A l’arrière de cet estaminet se tenait une salle qui servait notamment lors des fêtes locales, des ducasses… Dans celle-ci, on y retrouva le drapeau de la fanfare de l’Union ouvrière de Gottignies datant de 1888. Les souvenirs remontent à la surface et Renée dévoile l’identité des cinq personnes figurant sur cette photo…

Gilbert raconte l’incendie de la Maison communale de Ville-sur-Haine

Le bâtiment, érigé en 1874, comportait au centre l’administration communale, à gauche l’école des filles et à droite, celle des garçons. A l’arrière se situait l’école maternelle. En 1914, la kermesse du 3ème dimanche de septembre bat son plein. Le samedi soir, les troupes allemandes sont signalées à Thieu. Près du canal, les Anglais observent leurs mouvements. Non loin, une fusillade éclate. Le lendemain, trois villageois sont tenus responsables de l’échauffourée par les Uhlans. Tandis que l’un d’eux s’enfuit, les deux autres se voient contraints de suivre les envahisseurs jusqu’à l’Hôtel de Ville, endroit où des armes confisquées étaient entreposées. Ne trouvant pas les armes en question, les Uhlans mirent le feu au bâtiment en représailles des événements de la veille. La Maison communale sera reconstruite bien des années plus tard en 1924.

Michel se souvient de l’église Saint-Géry à Thieu

Michel nous livre plusieurs anecdotes ayant trait à l’église Saint-Géry de Thieu. Il se souvient très bien du jour où Monsieur le curé a sorti en pleine messe un rexiste du village qui voulait prendre la parole pour vanter les mérites et les idées de Degrelle… Mais aussi du vol des cloches par l’occupant allemand. Gamin, Michel y a reçu une balle pelote dans l’œil alors qu’il assistait à une lutte de ce sport à l’époque très populaire en nos villages. Comment ne pas encore évoquer la bagarre entre le curé et son voisin ; cet événement ayant été immortalisé sur une fresque murale peinte par un certain Karl. Enfin, il se souvient très bien de l’arrivée des premiers Américains à Thieu et de la liesse populaire qui s’en suivit.

Henri se souvient de la Place de la Wanze à Ville-sur-Haine

Henri nous décrit la place de la Wanze telle qu’il s’en souvient. Jusque dans les années 60, la Wanze qui prend sa source à Gottignies traversait la place à ciel ouvert. Plus tard, elle sera recouverte pour notamment éviter les inondations. On trouvait une quantité de commerces sur la place de Ville-sur-Haine : une forge, un café, une boucherie, une boulangerie, une brasserie, un chapelier ainsi qu’un marchand de meubles. On peut y voir la ferme Waterlot, ancien bourgmestre de Ville-sur-Haine. Christophe Persenaire, dernier mayeur avant la fusion des communes, fut l’initiateur du jumelage avec Quinsac en Gironde (France). A l’époque de la photo, l’autoroute n’était pas encore construite.

 

Michel se souvient de la rue de la Station à Mignault

Michel se souvient … du temps où la rue des Combattants s’appelait la rue de la Station. C’était l’temps où le p’tit Vitrier pouvait se permettre d’exhiber sa belle moto au milieu de la route ! Mignault était alors au carrefour des chemins de Mons à Nivelles et de Binche à Braine-le-Comte. Un péage existait autrefois au croisement de ces axes routiers. Les habitants empruntaient donc cette voirie pour se rendre à la gare située après les établissements Semaille. Ils pouvaient ainsi embarquer pour Erquelinnes, Binche ou Ecaussinnes. La station a cependant disparu au début des années ‘60 avec la construction de l’autoroute de Wallonie.

Christiane se souvient du Chalet du Tram au Roeulx

Christiane se souvient du temps où elle prenait le tram au bas de la Chaussée de Mons … Il ne fallait surtout pas être endimanché, nous dit-elle, pour embarquer dans celui-ci tant la poussière de charbon risquait de couvrir vos beaux habits ! Passant par les campagnes de Thieu et de Thieusies, la ligne Bracquegnies – Le Roeulx – Casteau permettait ensuite de rejoindre Bruxelles … Il fallait cependant bien compter sur plus de quatre heures de voyage ! En hiver, Christiane attendait son arrivée dans le Chalet du Tram, appelé aussi « la baraque de planches ». Elle avait alors l’opportunité d’y siroter une bonne limonade ! Ce sympathique tramway n’était cependant pas toujours à l’heure. Mais aucun voyageur ne lui en tenait rigueur tant son parcours était bucolique et folklorique ! Il n’était d’ailleurs pas rare qu’il faille en descendre pour l’assister quand la pente se faisait plus raide. Et puis, qu’est-ce qu’on aimait entendre son bruyant sifflement dans nos contrées agrestes !

Luc se souvient de la Grand’Place du Roeulx

Luc se souvient du temps où quantité d’estaminets animaient notre Grand’Place ! Il y avait Berthe, bien sûr, avant qu’elle ne s’installe au bas de la Grand’Rue, mais aussi chez Yvonne ou à la Maison du Peuple ! Enfant, il aimait entrer à la biscuiterie Coppens ou à la quincaillerie Josseaux où Lucien avait de tout, du simple clou à la bassine en passant par le fil de clôture et aux flacons de toutes les contenances ; une authentique caverne d’Ali Baba ! Cependant, il y avait un habitant de la place qui l’effrayait par-dessus tout, c’était Achille Detimmerman, dit Mète Achille ; un bourreau d’enfants, nous précise Luc. A la kermesse de la fin juin, un kiosque était monté sur la Grand’Place et une fanfare jouait les airs de l’époque. Le matin, Luc participait à la procession des saints au travers de la ville ayant l’honneur de porter la châsse de saint Feuillien !

Michel et Jacqueline se souviennent de la cimenterie de Thieu

Michel et Jacqueline se remémorent les années où la cimenterie de Thieu battait son plein. Elle employait nombre de Thierrois et prospérait. Revers de la médaille, cette usine causait quelques désagréments : le bruit incessant de l’élévateur à godets puis du pont roulant, le trafic routier, les façades embouties par des camions et surtout, la poussière qui pénétrait partout y compris dans les habitations.