Un cadre enchanteur
Gottignies est un village bien connu par les promeneurs, les peintres et les amis de la nature. Formé par de jolis vallons et de nombreuses terres agricoles, le village de Gottignies offre à ses habitants la vallée de la Wanze. C’est sans doute cette sympathique vallée qui constitue l’une des plus belles et des plus pittoresques vues et promenades que l’on connaisse dans le Centre.
L’origine du nom
La plus probable des origines du nom : Gottignies remonte au premier seigneur franc qui a occupé l’endroit : Gott ou Gotton ou Gottelhon. La terminaison : “ignies” implique l’idée de demeure, de possession. Mais l’occupation des terres par des êtres humains remonte à la préhistoire. Des objets comme des silex taillés pour en confectionner des outils ont été découverts par Jules Monnoyer, historien et archéologue. On a aussi découvert à une époque inconnue un caveau de pierres grises et une urne contenant de la monnaie romaine. Dans un document officiel, la première orthographe ” Gotignies” apparaît au 12e siècle. Tout en désignant ” les mêmes terres” l’orthographe change d’un siècle à l’autre : Gotegnies au 13e siècle, Ghottignies au 15e , Gothygnies au 16e, Gottegnies au 17e …
Un illustre passé pour quelques seigneurs de Gottignies
Gottignies faisait partie de la terre du Roeulx, mais le comte du Hainaut y avait conservé plusieurs biens. Les seigneurs de l’un de ses fiefs, celui de la Haye, ont eu un passé remarqué et remarquable. Gilles de Gottignies commandait en 1418 la cavalerie de Jean-sans-Peur. Lancelot III de Gottignies fut bourgmestre de Malines ainsi que ses 2 fils (16e siècle). Auguste de Gottignies, seigneur de la Haye, fut secrétaire du Conseil privé des Pays-Bas et fait chevalier le 27 septembre 1623. Ignace de Gottignies reçut le titre de baron du Saint Empire en 1658. Lancelot-François de Gottignies a obtenu le titre de baron le 26 mai 1725 valable pour ses descendants, en considération de son ancienne noblesse et en remerciement des services rendus par ses ancêtres.
Quelques industries de ces derniers siècles
Deux établissements de céramique produisaient des tuyaux de drainage, des tuiles, des carreaux et des pots à fleurs. Il y eut une brasserie abandonnée vers 1920 par suite de faillite, un moulin à vent abandonné en 1912 et démoli en 1914, un moulin à eau sur la Wanze incendié en 1889, 3 forges de maréchaux, 2 charrons. On essaya d’exploiter aussi le charbon qui affleurait à certains endroits. Une lente progression au niveau de l’agriculture… Dans une chronique de 1850, on constate : “Les récoltes consistent en froment, seigle, orge, avoine, trèfle, pommes de terre. On cultive peu de plantes oléagineuses. Les prairies ne donnent qu’un foin d’une médiocre qualité; mais il y a de gras pâturages, clos de haies; ils avoisinent les fermes dont ils dépendent. La plupart des habitations sont entourées de jardins potagers dans lesquels on soigne les légumes et arbres fruitiers. On y trouve quelques houblonnières. Le pommier, le poirier et le noyer prospèrent dans les vergers”. Une lente évolution se fit dès la fin de la première guerre mondiale. Ce n’est qu’au début du 20e siècle qu’une transformation remarquable se produisit. Les petits exploitants dont la relève n’était pas assurée, cédèrent leurs terrains aux plus grandes exploitations. Les engrais chimiques furent employés à plus fortes doses et la mécanisation s’amplifia.
Après avoir fait le tour des communes formant l’Entité du Roeulx, j’espère avoir soulevé le voile d’une petite partie de “nos origines”. C’est avec grand plaisir que j’ai répondu aux souhaits des “nouveaux” Rhodiens qui connaissaient peu ou pas la petite histoire de notre entité.
Patrick Renaux
(Ouvrages consultés : Le Centre, édité par la Chambre de commerce et d’Industrie du Centre. La Louvière – Belgique 1930. Le Roeulx, Syndicat d’Initiative 1980.)