Grâce à des rencontres hasardeuses et quelques commentaires d’anciens Rhodiens, je peux vous livrer quelques souvenirs des premiers pas de l’univers footballistique du Roeulx. Ne sont repris dans ces lignes que quelques anecdotes des initiateurs du futur club actuel et quelques noms qui ont fait la joie des supporters de la première heure.
Tout remonte dans le début des années 70
Quelques amis rhodiens, amateurs de foot s’unissent pour participer à quelques tournois dans la région. Avec l’autorisation de fermiers, ils ont pu s’entraîner sur des pâtures qui ne ressemblaient en rien à un terrain de foot. Avec des morceaux de bois, ils confectionnèrent les limites des goals.
Le plaisir de ce sport populaire fit rapidement des émules même si les résultats n’étaient pas brillants… En 1972, Fernand Marlier prêta une pâture au groupe de joueurs en pleine extension. Avec l’accord du propriétaire, les joueurs purent construire des vestiaires en blocs de béton. Pour se laver et se rafraîchir après les matchs, ils allaient chercher l’eau de la petite rivière qui coulait à proximité. Malgré des installations très primitives, les footballeurs étaient prêts à aborder sereinement les divisions provinciales. Le seul écueil à cette nouvelle aventure sportive fut l’homologation du terrain. Une légère pente des terres pouvait faire basculer tous les espoirs rhodiens. Monsieur Carlier représentant du comité provincial pour l’homologation des terrains de football fut très bien accueilli. Après quelques verres de notre breuvage rhodien, il se rendit sur les lieux et, semble-t-il, la pente tant redoutée par les joueurs fut adoucie par ses propres yeux… Toutes les démarches entreprises par ce nouveau club se soldaient par un succès.
Au niveau des performances de l’équipe, Christian Soupart et Bernard Marlier se souviennent d’un début catastrophique : les 12 premiers matchs joués furent un échec. .. mais le 13ème match contre La Hestre fit oublier tout le reste. Un résultat sans appel 4 – 0. Ce fut le délire au Roeulx ! Le café « Le Carlsberg » ou « chez Françoise », local du foot connut des soirées mémorables après les grands derbys gagnés.
Les joueurs de la première heure étaient, pratiquement tous, des Rhodiens. Sur la photo des premiers beaux jours de l’équipe officielle, Bernard Marlier et Christian Soupart ont pu nommer : Mario Spaggiari, Walter Ravaldi, Serge Henrotay, Jean-Pol Brison, Guy Vincent, Daniel Declercq, Jacques Pary, Pierre Van Hoolandt, Christian Soupart, René Barbiot, Guy Rondeau, Jean-Claude Petit, X ?, Jean-Marie Goorickx, Bruno Ravaldi. Le comité était composé de Jules Libert, président, Bernard Marlier, secrétaire et Robert Van Hoolandt pour l’entretien. Avec de nets progrès en 4ème division provinciale, des renforts sont arrivés et on a vu notamment : Dominique Rossolino, Jean-Louis Donfut, Robert Blampain, Edouard Tournay, Didier Hallard, et les frères Bufi qui purent faire la différence.
Vu les résultats et l’engouement des supporters, la commune du Roeulx entreprit l’aménagement d’un terrain au centre du Roeulx : l’ancien trou à immondices. Selon les dires de Bernard Marlier et Christian Soupart, les joueurs se sont cotisés pour l’achat de piquets de téléphone pour assurer l’éclairage du terrain. Motivés jusqu’au bout de leurs chaussures, lors de l’inauguration de leurs nouvelles infrastructures, les joueurs furent applaudis par une immense foule. Lors de cette fête, quatre parachutistes atterrirent sur le terrain flambant neuf. Gilbert Rondeau, père de Guy Rondeau, fit partie de l’équipée.
Après une épopée fantastique dont je ne rappelle qu’une infime partie, l’équipe du Roeulx évolue actuellement en 1ère provinciale dans un tout nouveau stade récemment inauguré.
Patrick Renaux