En 120 ans…que de têtes blondes, que de devoirs, que de leçons ! Vous faites peut-être partie de tous ces enfants qui ont commencé leur instruction nourrie et partagée par la communauté religieuse des Soeurs Augustines et plus particulièrement soeur Rose qui fut une des pierres angulaires de cette école plus que centenaire et soucieuse d’une éducation prise en charge par une équipe d’enseignants étiquetés catholiques.
De l’élève au maître d’école
À deux ans et demi, voulant suivre ma soeur aînée à l’école, j’ai insisté auprès de mes parents pour me conduire dans ce lieu de formation qui allait devenir plus tard, mon cadre de vie professionnel. Quand on s’y plaît, on y revient… En effet, parmi les collègues enseignant(e)s que j’ai côtoyés durant ma carrière d’instituteur, je peux citer quelques noms comme Isabelle Lorenzonetto, Chantal Marin, Catherine Roland, Marie-Eve Martinazzo, Annette Marlier, Francis Degré… qui sont passés par toutes les classes de l’enseignement primaire. Une équipe d’anciens élèves aux commandes des apprentissages pour de nouvelles générations d’élèves!
Mais revenons à mes débuts… En tant qu’élève, j’ai commencé ma “carrière” chez madame Marie-Louise. Cette classe mixte regroupait deux niveaux. A cette époque, j’occupais une table qui faisait partie d’une demi-classe que l’on appelait ” le petit côté ” = les plus jeunes. Il y avait bien sûr ” le grand côté ” qu’occupaient les aînés âgés de 4 ans. C’est grâce à madame Marie-Louise que j’ai appris à suivre les injonctions nécessaires à une vie de groupe. Ma dernière classe maternelle s’est déroulée chez mademoiselle Cécilia. On était les grands…
L’année scolaire suivante, j’allais passer de l’autre côté du “grand mur”. À l’époque, la mixité n’existait pas sauf pour les enfants de maternelle. Quels changements ! En récréation, nous devions partager la cour notamment avec des garçons de 5 à 6 ans nos aînés. Les bousculades entre nous faisaient parfois appel à des soins prodigués par un des trois enseignants formant le corps professoral des garçons composé de madame Hendrix pour les 1 ère et 2 ème années, monsieur Crohain pour les 3 ème et 4 ème années et monsieur Marcel Degré pour les 5 ème et 6 ème années. Du côté des filles, madame Dumont institutrice en 1 ère et 2 ème années, mademoiselle Laure en 3 ème année, madame Paula en 4 ème année et soeur Angèle en 5 ème et 6 ème années assuraient tous les savoirs aux filles.
Les bâtiments ont connu quelques changements pendant ma formation primaire. Le plus impressionnant fut pour moi la construction d’un deuxième étage où se situaient les classes des garçons (bâtiment se trouvant aujourd’hui face à l’entrée principale de l’école au fond de la cour). Le rez-de-chaussée était occupé par les élèves de monsieur Marcel Degré, le premier étage était occupé par la classe de madame Hendrix et la classe de monsieur Crohain. Une cloison séparait les deux classes. Grâce à cette transformation du bâtiment les enfants ont obtenu plus d’espace, et plus d’indépendance pour monsieur Crohain. Qui décidait des travaux ? Le pouvoir organisateur composé de gens du Roeulx volontaires et défenseurs de l’enseignement catholique. En tant qu’élève, les présidents de PO que j’ai connus sont monsieur Carton de Wiart et monsieur Buchet. Affaire à suivre…
Patrick Renaux